La ministre de l’Environnement et des Energies Renouvelables, Madame Fazia Dahlab, a appelé, lundi, à renforcer les compétences des bureaux d’études et garantir un accompagnement technique efficace aux porteurs de projets.
Madame Dahlab s’exprimait lors du lancement officiel du programme national de formation au profit des bureaux d’études agréés par le ministère, supervisé par le Conservatoire National des Formations à l’Environnement (CNFE), et dans lequel il est mis l’accent sur des thèmes liés à l’étude des risques environnementaux, à l’impact environnemental et à l’audit environnemental.
S’adressant aux représentants des bureaux d’études, d’expertises et de consulting, la Ministre a souligné qu’au regard de l’importance des programmes environnementaux pour le développement économique, « il est impératif d’accompagner les projets d’investissement pour être conformes aux lois en vigueur, et par conséquent la création de bureaux d’études disposant des compétences nécessaires pour assurer un accompagnement technique aux porteurs de projets, est primordiale ».
Elle a rappelé qu’auparavant des agréments ont été accordés à des bureaux d’études « sans aucun cadre juridique et en l’absence de mesures organisationnelles définissant les spécialités et les normes techniques du mode d’exercice de leurs activités ou celles permettant l’évaluation de leurs compétences et leur suivi ».
La Ministre a ajouté, dans ce contexte, que ces insuffisances sont à l’origine d’études environnementales « non conformes », menées par certains bureaux d’études, lesquelles ont influé sur les critères d’évaluation en vigueur dans le secteur de l’environnement, à travers notamment le retard accusé dans le traitement des dossiers d’investissement d’une part et dans le retrait des différents dossiers administratifs nécessaires d’autre part, englobant aussi les autorisations d’exploitation pour les entreprises classées.
Madame Dahlab a rappelé que cette situation a amené son département ministériel à promulguer le décret exécutif N 23-324 du 6 septembre 2023, définissant les conditions et modalités d’exercice de l’activité des bureaux d’études dans le domaine de l’environnement.
L’un des principaux objectifs du décret, est la mise en place des critères permettant de distinguer entre les bureaux d’études selon le niveau de compétences techniques et matérielles, en tenant compte du nombre des effectifs qualifiés et de l’expérience acquise outre leur classification évolutive, de bureaux d’études émergents aux bureaux d’études experts.
Selon ce décret, ces bureaux doivent disposer des services logistiques qui leur permettent d’exercer les activités liées à leurs missions et de répondre aux demandes formulées par les opérateurs économiques, sachant que les bureaux d’études agréés connaissent une inspection périodique en vue d’assurer leur conformité aux conditions stipulées.
« La mise en œuvre des dispositions de ce décret permettra progressivement d’améliorer la qualité des services proposés par les bureaux d’études, de créer des emplois au profit des jeunes diplômés des universités, et de contribuer au développement des activités commerciales ayant trait à l’environnement en particulier, et à l’économie nationale de manière générale », a affirmé Madame Dahlab.
A ce propos, la Ministre a expliqué que le programme de formation mis en place avait pour objectif d’améliorer la gestion des activités relatives à l’Environnement et au Développement Durable, de satisfaire la demande croissante sur la maitrise du génie de l’environnement, soulignant que les formations contribueront considérablement au renforcement de la capacité de présenter des solutions environnementales innovantes et durables, mais aussi de développer les compétences des bureaux.
Dans une déclaration à la presse, la Directrice du Conservatoire National des Formations à l’Environnement (CNFE), Malika Bouali, a fait savoir que des formations similaires, animées par des experts et des cadres du Ministère de l’Environnement et des Energies Renouvelables, étaient organisées au profit des bureaux d’études dans les autres wilayas du pays, soulignant que les bureaux d’études sont très intéressés par ces formations.
-Algérie Presse Service-