La plateforme en ligne du programme de relance vert pour l’Afrique a été lancée jeudi lors des travaux de la 18ème session ordinaire de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE), qui s’est déroulée par vidéoconférence avec la participation de la ministre de l’Environnement, Samia Moualfi.
« L’Algérie salue tous les efforts consentis pour lancer la plateforme en ligne du programme de relance vert pour l’Afrique qui est une réponse au post-Covid-19, en fournissant un cadre global qui soutient et coordonne les initiatives en faveur de l’environnement et de l’économie dans toute l’Afrique », a indiqué Mme Moualfi dans son allocution à l’occasion de cette réunion.
Cette plateforme va contribuer à l’élimination de la pauvreté et à la croissance économique durable, l’intégration sociale, et la création des possibilités d’emploi et de travail décent pour tous, a souligné la ministre.
« A cet effet et pour une mise en oeuvre effective de cet ambitieux et important programme, l’Algérie insiste sur la nécessité de mobiliser des ressources nouvelles et additionnelles et la mise en place d’une stratégie de communication pour renforcer la collaboration entre les pays du continent Africain », a déclaré Mme Moualfi.
« L’Algérie considère qu’il est essentiel d’aller progressivement vers l’établissement d’indicateurs d’économie verte qui permettront à chaque Etat de mettre en oeuvre, selon ses critères, ses priorités et ses capacités nationales, les politiques adéquates, devant conduire, à postériori, vers l’identification des principaux enjeux environnementaux et au suivi de l’impact des politiques sur le bien être humain », a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, la ministre a estimé que cette 18ème session, organisée dans des conditions « très difficiles » en raison de la pandémie de la Covid-19 associée à une pression sur les ressources naturelles, revêt un caractère et une importance « particulière » pour réaffirmer l’engagement des Etats en faveur du développement durable et de reconsidérer la perte des écosystèmes.
« Les délibérations de cette session serviront à établir une nouvelle feuille de route post-Covid-19 pour le continent africain dans le cadre de la mise en oeuvre du Programme de relance vert pour l’Afrique », a déclaré Mme Moualfi.
S’agissant de la Convention sur la diversité biologique qui sera adopté lors de la 15ème réunion de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique, Mme Moualfi a souligné que le nouveau cadre mondial en la matière pour l’après 2020 doit être « ambitieux et pragmatique ».
Cependant, ce nouveau cadre mondial pour la biodiversité reste tributaire, pour sa mise en oeuvre, deO ressources financières à la hauteur des ambitions, l’accès à la technologie et le renforcement des capacités.
« Ce nouveau cadre reste tributaire, également, de la mise en place d’un lien étroit avec la mise en oeuvre de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine et des objectifs de développement durable, et la mise en oeuvre des stratégies et de plans d’action nationaux pour la biodiversité », a-t-elle soutenu.
En outre, il demeure conditionné par le renforcement de la synergie entre la convention sur la diversité biologique et les autres conventions de Rio, ajoute la ministre réitérant l’appel de l’Algérie à la mise en place d’une alliance stratégique entre les trois conventions.
Le nouveau cadre doit mettre l’accent aussi sur la restauration des écosystèmes en droite ligne avec la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes (2021-2030), a souligné la ministre.
Dans ce sens, elle a précisé que l’Algérie vise à travers la mise en œuvre de l’objectif 12 de sa stratégie et son plan d’actions nationaux pour la biodiversité (SPANB), la conservation d’au moins 50% des zones terrestres, 5% des zones marines et côtières et la restauration des écosystèmes naturels sur une surface d’au moins 5 million d’hectares.
S’agissant de la question des changements climatiques, Mme Moualfi a invité les responsables africains à plaider lors des négociations de la COP26 pour adopter des décisions en faveur du continent garantissant une mise en œuvre efficace de l’accord dans le cadre de l’équité et la transparence, et conformément aux principes énoncés dans la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.