Position et les efforts de l’Algérie
Soucieuse des questions environnementales et de sa vulnérabilité aux impacts du changement climatique, l’Algérie s’est engagée, très tôt, aussi bien au niveau national qu’au niveau international, à travers les institutions des Nations Unies, dans la mise en œuvre de sa stratégie de développement en prenant en compte les contraintes rencontrées, telles que la lutte contre la désertification et la dégradation de la diversité biologique et l’adaptation au changement climatique.
Consciente des enjeux mondiaux liés à la préservation des ressources et au devenir de la planète, l’Algérie a exprimé sa volonté d’œuvrer, aux côtés de la communauté internationale, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et renforcer le processus d’adaptation au changement climatique. Ainsi, l’Algérie a soumis, le 03 septembre 2015 sa CPDN au Secrétariat de la CCNUCC dans un contexte d’adoption par l’Assemblée Générale des Nations-Unies des Objectifs du développement durables (ODD) à l’horizon 2030, et qui a été suivi par la ratification de l’Accord de Paris sur le Climat en octobre 2016. L’Algérie n’a pas encore modifié sa CPDN en CDN à ce jour.
En matière d’adaptation, la CPDN mentionne les objectifs suivants :
– Intégrer les effets du changement climatique dans les stratégies sectorielles, en particulier, l’agriculture, l’hydraulique, la santé humaine, les travaux publics et les transports.
– Intégrer les effets du changement climatique à la sécurité alimentaire, la sécurité énergétique et la sécurité nationale.
– Mettre en place les systèmes de surveillance et d’alerte précoce des risques climatiques majeurs (inondations, submersions, feux de forêts, désertification et sécheresse).
– Renforcer la résilience des écosystèmes afin de minimiser les impacts des risques climatiques majeurs.
– Protéger la santé publique contre la recrudescence des maladies tropicales, les épidémies, les vagues de chaleur.
— Lutter contre l’érosion et réhabiliter les terres dégradées dans le cadre de la lutte contre la désertification et, son corollaire, l’ensablement.
La CPDN précise, en outre, que l’atteinte des objectifs en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 7%, dans le cas du scénario inconditionnel (BAU), à 22%, dans le cas du scénario conditionnel, requiert un appui international diversifié, incluant le financement, le renforcement des capacités et le transfert technologique effectif.
Réalisations :
Le Plan National Climat (PNC) définit la politique de l’Algérie pour faire face au changement climatique. Il comprend aussi bien des mesures et actions visant l’adaptation au changement climatique et l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre que des mesures transversales. Le processus de son élaboration s’est effectué en deux phases. La première ébauche a été réalisée entre 2011 et 2015. Après la ratification de l’accord de Paris, le PNC a été actualisé sous l’autorité du CNC, entre 2017 et 2018, en tenant de la CPDN et des analyses et évaluations de la vulnérabilité du territoire national au changement climatique, tout en impliquant chaque secteur, pour répondre à court et à moyen termes aux priorités nationales et aux engagements internationaux.
Pour le volet adaptation, les priorités portent sur les thématiques suivantes : La protection du littoral, l’observation et la surveillance de la mer, les inondations, les ressources en eau, l’Agriculture, la Santé (observation et surveillance –Tropicalisation et maladies résurgentes), l’Érosion et la désertification (barrage vert, écosystèmes naturels et protection des sols), la vulnérabilité des territoires et, particulièrement, celle des infrastructures aux risques climatiques. Pour ce qui est des mesures transversales, elles portent principalement sur le cadre de gouvernance qui consiste à définir le rôle et les fonctions des différents acteurs, d’identifier les modalités de suivi, d’évaluation de la mise en œuvre et d’actualisation du PNC.