ALGER – La mise en œuvre du Programme national de protection de la couche d’ozone a permis, depuis la ratification par l’Algérie du Protocole de Montréal en 1992, de se débarrasser de 3.200 tonnes des substances appauvrissant la couche d’Ozone (SAO), a indiqué mardi à Alger la ministre de de l’Environnement et des Energies renouvelables, Dr. Samia Moualfi.
« Les efforts consentis par l’Algérie lui ont permis de se débarrasser de 3.200 tonnes des substances appauvrissant la couche d’ozone (SAO), ce qui impacte positivement le climat, d’autant que plusieurs SAO sont parmi les gaz à effet de serre les plus puissants », a précisé Mme Moualfi lors d’une journée d’information organisée à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la protection de la couche d’ozone.
Lors de cette rencontre à laquelle étaient présents le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig et des représentants de la Direction générale des Douanes (DGD), la ministre de de l’Environnement et des Énergies renouvelables a souligné que les substances concernées sont essentiellement des équipements de climatisation qui contiennent le gaz « CFC » (composantes du Chlorofluorocarbone) appauvrissant la couche d’ozone.
L’Algérie avait ratifié en 1992 la Convention de Vienne consacrée à la protection de la couche d’ozone, ainsi que le Protocole de Montréal sur l’environnement qui fait suite à cette convention.
Afin d’honorer ses engagements au plan international, l’Algérie a adopté un système d’octroi d’autorisations d’importation de substances appauvrissant la couche d’Ozone, lequel définit le nombre de quotas annuels à importer, a-t-elle souligné, expliquant que les autorisations étaient délivrées par un comité interministériel, créée en 2013 et placé sous l’autorité du ministère de l’Environnement, chargé de limiter les quantités importées avant de les interdire définitivement en 2030.
Dans le cadre de ce programme stratégique, près de 35 entreprises publiques et privées ont procédé au remplacement de leurs équipements non conformes estimés à 2.000 tonnes de SAO, en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), tout en bénéficiant d’un financement de 22 millions de dollars sous forme de don international.
Par ailleurs, Mme Moualfi a mis en avant l’importance de la formation des agents des Douanes en matière de lutte contre la vente illicite d’équipements et de matières contenant des composés dits « C.F.C ».
Elle a affirmé, dans ce sens, que « les agents des Douanes constituent une barrière permettant de découvrir et d’éradiquer ce crime », indiquant que « la coopération entre le secteur de l’Environnement et la DGD permet de continuer à déployer davantage d’efforts en matière de sensibilisation, de formation et de perfectionnement des compétences des employés des Douanes depuis le lancement du programme commun en 1994, visant à supprimer progressivement les SAO ».
Près de 40 officiers des Douanes ont été formés, de mai à juin derniers, dans le domaine de l’utilisation des équipements de détection des SACO, susceptibles d’êtres retrouvées des produits importés. La formation s’inscrit dans le cadre d’un programme de 12 sessions de formation.
De son côté, la représentante du Directeur générale des Douanes (DGD) a affirmé, dans son intervention, que la protection de l’environnement exigeait la conjugaison des efforts de toutes les instances et secteurs concernés, mettant en exergue les « résultats positifs » de la coopération entre la DGD et le secteur de l’environnement. Cette coopération a été couronnée par l’équipement de nombre de centres frontaliers en appareils de détection des équipements fonctionnant au CFC, à savoir les climatiseurs, les réfrigérateurs, les refroidisseurs et autres.
Par ailleurs, la représentante de l’ONU pour le développement industriel (ONUDI) en Algérie, Hassiba Sayah, a précisé que l’organisation concrétisait actuellement un programme dans le domaine du développement de l’économie verte en Algérie, en partenariat avec les ministères de l’Industrie, de l’Environnement et des Énergies renouvelables.
En marge de la journée d’information, plusieurs officiers ont été distingués après leur participation aux différentes formations pour le contrôle de la conformité des produits et des équipements importés, ont été honorés dans le cadre de la lutte contre le trafic des substances appauvrissant la couche d’ozone, conformément au protocole de Montréal.