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Un projet de partenariat en matière de surveillance de la qualité de l’air a été signé, mercredi à Alger, entre l’Observatoire National de l’Environnement et du Développement Durable (ONEDD) et l’Agence Coréenne de coopération internationale (KOICA).

Le document a été signé par le Directeur Général (DG) de l’ONEDD, Karim Arab et le Directeur du bureau KOICA-Algérie, Jang Bonghee, en présence de la Ministre de l’Environnement et des Energies Renouvelables, Madame Fazia Dahlab, de l’Ambassadeur de la République de Corée en Algérie, You Ki-Jun, de cadres du Ministère et de représentants des secteurs Ministériels concernés.

Dans une allocution prononcée lors de la cérémonie de signature, qui s’est déroulée au Ministère de l’Environnement et des Energies Renouvelables, Madame Dahlab a mis en avant l’importance de ce projet qui permettra de relancer le réseau des stations de surveillance de la qualité de l’air, rappelant que le réseau créé il y a cinq ans, baptisé « Samasafia » (ciel pur) était en arrêt de production pour des raisons techniques.

Dans ce cadre, la Ministre s’est félicitée du rapprochement entre la KOICA et l’ONEDD, affichant sa volonté de tirer profit de l’expérience coréenne en vue d’assurer la durabilité de ce réseau notamment à travers les mécanismes de financement requis pour l’exploitation et la maintenance des réseaux de la qualité de l’air.

Le projet prévoit, selon la Ministre, la formation des ressources humaines, qui, seront chargées de la gestion du réseau, mais aussi de l’exploitation et de la publication de ses données.

Selon les informations fournies par la Ministre, il sera procédé en vertu de ce partenariat à la réalisation d’un réseau de mesure de la qualité de l’air à Alger, en attendant sa généralisation ultérieure à d’autres wilayas du pays.

Aussi, 4 stations seront réalisées au niveau de chaque laboratoire régional de l’Observatoire National de l’Environnement et du Développement Durable (ONEDD), la bibliothèque d’El Hamma, les CHU Mustapha Pacha (Alger) et Lamine Debaghine » (ex-Maillot) de Bab El-Oued.

Ledit réseau permettra de contrôler la qualité de l’air à Alger, déterminer la source des émissions et mesurer les niveaux de pollution, en vue d’informer les habitants, les secteurs et toutes les instances concernées, l’objectif étant de prendre les dispositions et mesures adéquates.

Le projet sera réalisé à la faveur d’un financement international de l’ordre de 5,5 millions de dollars, destiné essentiellement à l’acquisition d’équipements de haute technologie avec la création d’une plateforme de stockage des données, affirme la Ministre, annonçant le lancement du projet « dans les plus brefs délais », en prévision de sa finalisation en 2027.

Une loi relative à la qualité de l’air en cours d’élaboration

Par ailleurs, Madame Dahlab a indiqué que son département ministériel œuvrait en coordination avec tous les secteurs et les établissements concernés à l’élaboration d’une loi relative à la qualité de l’air, étant « une nécessité » pour la gestion et la surveillance de la qualité de l’air dans le pays.

Elle a, à cet égard, affirmé que les travaux étaient en cours pour finaliser l’étude projet en vue de le soumettre au Gouvernement d’ici à fin 2024.

Dans une allocution prononcée lors de la cérémonie de signature, le Directeur Général « Asie-Océanie » au Ministère des Affaires Etrangères et de la Communauté Nationale à l’Etranger, Naceur Boucherit, a évoqué le niveau de coopération entre l’Algérie et la Corée du sud dans le domaine de la protection de l’environnement, saluant les compétences, les capacités technologiques et le savoir-faire des Coréens.

Il a, en outre, mis en exergue l’importance des projets de coopération « fructueux » entre les deux pays dans de nombreux domaines, exprimant son souhait de les étendre à de nouveaux domaines.

Dans une déclaration à la presse en marge de la cérémonie de signature, le président de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, Kamel Sanhadji a indiqué que la réalisation de ce projet, qui contribuera à l’amélioration de la qualité de l’air, jouera un rôle dans la réduction des maladies.

Les données qui seront produites par les stations permettront une meilleure compréhension des effets pathologiques des différents facteurs environnementaux, ce qui réduira le taux de morbidité et les coûts du système sanitaire, a-t-il ajouté.

Pour sa part, l’ambassadeur de la République de Corée du Sud en Algérie, You Ki-Jun a souligné l’importance de la coopération internationale dans les différents domaines de l’environnement, notamment à travers l’échange d’expertises, devenu un élément « crucial » pour honorer les engagements internationaux dans le cadre de la convention-cadre sur les changements climatiques.

APS